quatre cas ou le sexe prime 2

Le Psy :

Mesdames, Messieurs posons-nous la question : le sexe est-il la seule motivation du sexe ? Qui, quoi derrière le sexe se tapit-il ou devant ? Pour répondre à cette question, je vous propose d'examiner quatre cas où le sexe prime. Ou semble. 

(Il fait entrer les cas l'un après l'autre, comme pour une étude du même nom.)

Le Cas 1:

Je m'appelle Elisabeth. Vous n'imaginez pas le bonheur dans lequel je me sens, à me faire faire l'amour dans l'herbe haute ou derrière un buisson, à une centaine de mètres de mon mari et de sa mère faisant leur rituelle partie de scrabble avec la femme de mon amant de l'instant. C'est à ce prix que je peux vivre mon quotidien comme le souhaitent mon entourage et mon mari en particulier. C'est seulement là, dans le jardin de cette immense maison, tout près de mon mari et de sa mère abusive, envahissante, omniprésent, invasive, que j'éprouve ce besoin. Chacun de nos amis croit être le seul avec qui j'ai noué une aventure. Combien de fois ne m'ont-ils pas, les uns les autres, proposé de nous revoir en semaine. Ils ne comprennent pas que je refuse. Ils n'y comprennent rien. Moi non plus d'ailleurs, sauf que je me sens infiniment mieux. Infiniment mieux.

Le Psy :

Croire que le sexe, qui est toujours au premier plan, soit seul à l'œuvre, c'est commettre une erreur d'appréciation extrêmement grave et ne rien voir de cet essentiel même que le sexe excelle à masquer quand il ne s'est pas évertué à le faire.

Comments

[maghrébines]

L’intention qui sous-tend un acte sexuel est décelable à la lumière des réalités sociales que chaque auteur essaie de suggérer. De nombreux phénomènes sociaux sont dits, dépréciés, sous la bannière des rapports sexuels faits en échange d’un avantage qui n’est pas nécessairement et explicitement défini entre les personnes concernées. Chacun y allant souvent suivant un objectif a priori inavouable mais que l’on finit par découvrir dans des données sociologiques agissant fondamentalement sur les consciences.